Didier Otokoré (56 ans), un nom bien connu dans le milieu du football ivoirien. Ancien meneur de jeu du stade d'Abidjan, ce jeune footballeur de talent a été très vite enrôlé au sein de l'équipe nationale pour l'aventure de la Coupe d'Afrique des Nations en 1992 au Sénégal. Sur les terres des lions de la Téranga, les Éléphants conduits par Yéo Martial remportent leur premier trophée continental, en battant les Black Stars du Ghana par tirs au but.

Mais depuis le 2 avril 2025, l'ancien milieu de l'A J Auxerre est frappé par un deuil. Il a perdu son géniteur répondant au nom de Guéi Jérôme bien connu sous le sobriquet de " Di ". Le septuagénaire a rendu l'âme des suite d'une longue maladie. Selon des informations, le père de l'ex international sera inhumé à Songon plus précisément dans le village d'Adiapoté, le samedi 10 mai. À une semaine des obsèques, ses anciens coéquipiers ont tenu à lui exprimer leur solidarité. Ainsi, Beugré Yago, Aka Kouamé, Youssouf Fofana, Lué Baigné Ruffin, Ben Oumar Salah, pour ne citer que ces grandes figure du football ivoirien, se sont rendus le vendredi 2 mai au domicile de Didier Otokoré, sis dans la commune de Songon pour l'assister moralement et matériellement. L'ambiance était certes lourde mais fraternelle. Car c'est dans la douleur qu'on reconnaît ses vrais amis. Le porte parole du jour, Beugré Yago a traduit la douleur qui frappe la famille du football ivoirien. Il a également exprimé la solidarité de ses coéquipiers en ces moments de grande douleur. " Nous sommes venus te dire que tu n'es pas seul dans cette épreuve. Nous sommes venus te dire Yako ", a formulé Beugré Yago au nom de ses amis. On annonce d'autres délégation de footballeurs notamment des responsables de l'équipe du Stade d'Abidjan dans les très prochains jours.

Du côté de la famille du défunt, l'on se prépare activement pour reserver des obsèques digne au père de cette ancienne gloire, aujourd'hui reconverti dans les activités de l'hévéaculture. On nous signale même une grande veillée funèbre ce vendredi 9 mai à Yopougon après la levée du corps à l'Ivosep de Treichville et avant l'inhumation prévue le lendemain 10 mai au cimetière du village d'Adiapoté.

Norbert Nkaka

Une intervention ivoirienne engagée et structurée
   
Radios de proximité : un outil citoyen, mais des défis persistants
 

L'engagement ivoirien a également été salué à travers d'autres initiatives En parallèle, la Côte d’Ivoire a également été mise à l’honneur via le projet EMIVoire, sélectionné parmi les finalistes du Prix EMI pour son action en faveur de l’éducation aux médias.

Selon des sources tout serait lié à la ponction sur les salaires du mois d'avril. Une situation qui a ailleurs provoqué la colère des enseignants au point de perturber les cours et même les épreuves physiques du baccalauréat ainsi que les examens blancs au niveau de l'enseignement primaire. Toujours à en croire les informations glanées, Yoro Hugues, instituteur à l'Epp Bad et porte parole local de l'Is-Mena-Metfpa entreprend une visite dans les écoles primaires pour prendre la mesure de la situation ce mardi 29 avril où des élèves devraient composer pour le compte de l'examen blanc régional. L'objectif étant de s'assurer que ses collègues membres de la faîtière s'abstiennent de participer aux épreuves. Aux environs de 9 heures il se retrouve à bord de sa moto au groupe scolaire de Lahou 2 où serait déjà posté le président du Coges de l'école. C'est donc pendant cette " visite " que le porte-parole Yoro Hugues aurait été accosté par le responsable du Coges et son groupe. Il s'en suit un véritable tohu- bohu au cours duquel la police est informée. Les minutes qui suivent, Yoro Hugues serait maîtrisé et conduit dans les locaux du commissariat de la ville. Cette arrestation a davantage envenimé la tension dans le camp des enseignants. Conséquences, les cours ont été suspendus à Grand Lahou.

Norbert Nkaka

Le village de Tiaha est encore sous le choc. Un drame spectaculaire a manqué de peu d'alourdir les 12 gamins morts noyés. Quel mauvais qui s'acharne sur le village ? S'interrogent certains villageois qui ne savent plus ce qui leur arrive. On le sait, l'enterrement de ces 12 enfants de la tranche d'âge de 6 à 12 ans, le samedi 26 avril à Tiaha, a polarisé l'actualité locale et même nationale. Les ministres Mys Belmonde Dogo de la cohésion sociale, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté et Metch Silas Adjé des sports et cadre de vie ainsi que les hautes autorités locales parmi lesquelles le ministre gouverneur Vincent Lohoues Essoh et le président régional de la chambre des rois et chefs traditionnels, René Diby n'ont pas voulu se faire conter l'événement douloureux. D'ailleurs les frais liés aux obsèques ont été totalement pris en charge sans compter la somme de 500 mille F remise à chacun des parents des victimes.

Mais tout le village n'avait totalement séché les larmes qu'un autre drame survient. Selon des informations sourcées, un minicar affecté au transport et qui dessert la ligne Dabou-Tiaha, fait son plein. Il est environs 15 heures ce dimanche 27 avril quand l'engin quitte la gare des village, direction Tiaha. Mais après 5 kilomètres de trajet, les choses se gâtent. Alors que le conducteur dévale une descente suivie d'un virage, il tombe nez à nez avec un troupeau de boeufs en pleine traversée. Les tentatives d'éviter le choc sont vaines et le minicar percute violemment un boeuf qu'il tue sur le champ. Quand le minicar fou échoue contre un talus, il est complètement en épaves. On déplore 8 blessés. Les 3 occupants de la cabine dont le conducteurs sont grièvement touchés. Ils ont tous été évacués à l'hôpital général de la ville pour des soins appropriés. Malheureusement, le conducteur, un certain Gbeuly Omer Tiérou, aurait succombé à ses blessures. Les commentaires sur cet autres drame à Tiaha alimentent les causeries. Les populations n'y comprennent plus rien.

Norbert Nkaka

La levée de corps des 12 gamins dans l'enceinte de l'église méthodiste de Côte d'Ivoire. Les pleurs des parents étaient difficiles à étouffer et à contenir. Les fidèles de l'église ont fait la prière de la levée par le Bishop Séraphin Moudé. "Nos coeurs sont déchirés. Je voudrais vous traduire nos condoléances devant ce drame que nous ne pouvons qualifier. Ces enfants qui revenaient de la fête de Galilée se sont retrouvés engloutis. Regardez seulement le Christ, lui seul sait essuyer les larmes. Adieu soit la gloire ! ", a t il formulé. Sur place dans le village de Tiaha, l'ambiance est surchauffée et les organisateurs contiennent quelques débordements.

Sur les lieux à Tiaha, l'émotion est forte et les sanglots des enfants et parents imaîtrisables, surtout quand les 12 cercueils pénètrent dans le village. Les visages sont fermés. 30 minutes d'intenses moments passés, les interventions. "Nous sommes venus rendre un dernier hommage à nos enfants dans la tranche de 6 à 12 ans. Nul ne savait au cours de cette fête religieuse, qu'ils avaient pris rendez-vous avec la mort. Cette douleur est partagée par le président Alassane Ouattara et le premier ministre Beugré Mambé. Aucun mot ne saurait qualifier cette douleur. Mais gardons la foi. Ces enfants ont montré le chemin de la foi. Soyons forts et remettons nous au Seigneur qui seul, détient le souffle de vie. Un don de 6 millions F aux familles des victimes, 500 mille F à la chefferie et 500 mille F à l'église méthodiste de Côte d'Ivoired'Ivoire", a t elle dit, assurant que tous les frais liés aux obsèques ont été pris en charge par le gouvernement.

Trois temps forts ont meublé la cérémonie à Tiaha. D'abord les civilités traditionnelles, ensuite le culte d'inhumation dit par le Bishop Séraphin Moudé de l'église méthodiste de Côte d'Ivoire. La dernière étape a été la conduite au cimetière du village pour le repos éternel de ces 12 écoliers. Il est 11 heures 30 quand les 12 cercueils comprenant les 12 naufragés prend la direction du cimetière où ils reposent à jamais. Les populations totalement effondrées.

Notons que la présence des ministres Mys Belmonde Dogo ( ministre de la cohésion sociale, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté) et Metch Silas Adjé (ministre délégué des sports et du cadre de vie) a apporté un réel reconfort aux populations très marquées par cette tragédie collective survenue lors de la traversée de la lagune à Tiaha. La barque ayant chaviré alors que 16 enfants remorqués à bord d'une embarcation de fortune, revenaient de la fête de Galilée célébrée dans le village voisin de Kaka, un autre village lacustre situé à 4 km de cette localité.

Norbert Nkaka (dans le village de Tiaha)